Amélie Harvey
Originaire de Normandin, petite ville du Lac-St-Jean, le comédien Bruno Paradis fait un grand retour et présente ses plus importants acquis au courant de sa carrière.
Il se découvre une réelle passion pour le théâtre, lors de son passage au Cégep de Jonquière. C’est avec le programme Arts et lettres qui l’amène pour une première fois sur le devant de la scène.
Ses amis vont le convaincre de poursuivre son intérêt envers le jeu. Il développe cet aspect à l’École nationale de théâtre de Montréal.
À sa sortie de l’école, il accumule divers rôles, avant de faire un retour dans sa région natale.
Pour lui, en revenant au Saguenay, c’est une occasion de se réinventer. Il l’a fait, lorsque qu’il a pris part au projet 18 clos, une initiative consistant à encourager la promotion de la culture saguenéenne, des arts vivants et théâtraux. Ce projet lui a permis, pour une première fois, d’être en charge de la mise en scène et du scénario.
Ce qui le passionne de plus en plus, c’est aussi la dimension d’enseignement. Il adore inculquer cette passion et contribuer à forger des individus souhaitant acquérir une expérience de scène. Pour lui, l’enseignement du théâtre passe avant tout par le jeu physique, la posture corporelle. Il ajoute que « le personnage existe avant même de parler. » Le jeu physique est parfois plus parlant. Il en a fait l’expérience, ayant tenu un rôle principal quasi-muet de Batalos, pour la pièce Le chant du Bègue.
À titre de conseils, il défend l’importance d’établir une bonne relation de confiance entre le metteur en scène et les comédiens. Sans oublier, communiquer et surtout ne laisser aucune place au doute et à la méfiance.
Aussi, avant d’accepter un projet, il faut considérer trois facteurs primordiaux : les rencontres, l’équipe, l’aspect financier et l’engouement envers le projet. « Si deux de ces critères sont respectés, on peut alors se lancer ! », indique Bruno.