Emmanuelle Vérité-Lapointe
Le nouveau programme d’études Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) outillera davantage la jeunesse du Québec à la vie de société que son prédécesseur selon l’enseignant Guillaume Lambert.
En comparaison avec le cours d’Éthique et culture religieuse (ECR) qu’il remplacera à l’année scolaire 2023-2024, le programme CCQ donne une vision actuelle du vivre-ensemble qui permettra aux élèves du primaire et du secondaire de réfléchir et de développer leur esprit critique.
Dans un contexte de pluralité, l’enseignant en ECR Guillaume Lambert pense que le nouveau programme est très pertinent. « Si on vise le développement de la personne, il faut que l’élève soit outillé avec les outils actuels. ECR, ça date d’il y a 15 ans, c’est nécessaire de l’actualiser. Donc, non seulement je l’acclame, mais je pense que c’est un outil qui va vraiment être utile pour l’élève. On a des grands enjeux de vivre-ensemble et si on ne prend pas cet espace pour y réfléchir, on n’y arrivera pas. »
L’enseignant précise également que le nouveau programme offre une vision engagée de la citoyenneté contrairement au programme d’ECR. « Je trouve que le programme de CCQ est plus actif, il essaie de développer l’engagement citoyen, quand ECR était très passif, il fallait juste développer la tolérance sans chercher quelque chose que l’on a en commun. »
Certains enseignants déplorent le délaissement de l’enseignement des religions comme le faisait ECR, mais M. Lambert est d’un autre avis. « Avec ECR, on parlait de religion, pour parler de religion. C’était une espèce de thème en flottement qui n’était pas ancré sur quoi que ce soit. Là, on va pouvoir parler de religion en tant qu’enjeu social, en tant que vecteur identitaire. »
Lambert indique qu’en pratique, le programme CCQ peut être interprété de différentes façons. « Est-ce que tous les enseignants vont faire cette lecture-là du programme ? Je ne le sais pas. » Toutefois, il espère que CCQ aidera la société à faire face aux enjeux sociétaux actuels.