Alyson Lord
La directrice a vidé l’intérieur des casiers des élèves de l’école secondaire Pamphile-Le-May à Sainte-Croix de Lotbinière au début du mois d’octobre 2022.
Tous les casiers n’ayant pas de cadenas, ou ne fermant pas complètement, se sont fait vider. Tous ses effets, autant personnels que scolaires, ont été mis dans des sacs poubelles et portés au magasin scolaire. « Les sacs n’étaient même pas étiquetés avec le numéro du casier […] Quand tu mets tout dans un même sac, tu brasses ça et tu lances tout dans un coin, il y a des affaires qui se cassent […] Il y a eu deux ou trois portefeuilles de perdus », a constaté Maëva Hoarau, une étudiante de l’école secondaire Pamphile-Le-May.
La réaction des élèves face à la directrice a été de démontrer leur colère et ils se sont vengés en mettant sens dessus dessous les alentours du magasin scolaire. « Un adolescent va juste vouloir se venger. Ils vont juste vouloir être en colère encore plus […] Les élèves ont réagi en mode : on va foutre le bordel », a affirmé Maëva Hoarau. Ils ont déchiré des tests Covid et un a même déchiré les pages d’un cahier.
Les techniciennes en éducation spécialisée ont été obligées de coopérer en apportant les sacs poubelles, même si elles n’étaient pas en accord de faire ce que la directrice s’apprêtait à faire.
Ce n’était pas le premier événement concernant les cadenas et la directrice. En effet, cette dernière a mis un cadenas sur tous les casiers n’en ayant pas un, plus tôt au courant de l’année scolaire, et les élèves ont dû payer 5,75 $ pour récupérer le code. « Il y a eu des gens vraiment fâchés, qui ont détruit les cadenas […] Ils les ont lancés », a mentionné Maëva Hoarau.
La raison pour laquelle la directrice a commis cet acte est que durant les visites de l’école, avoir des casiers ouverts semble malpropre. Elle avait instauré un nouveau règlement qui obligeait l’utilisation du cadenas. Cependant, plusieurs élèves n’en ont pas installé un, ce qui a malheureusement mené à cet événement.