Constance Noël

Deux ans et demi de pandémie ont eu d’importants impacts sur la culture de la danse au Saguenay-Lac-St-Jean.

La fermeture des studios est inévitablement l’impact le plus conséquent que la pandémie a eu sur la danse dans la région. Celle-ci a menée à la réduction de la clientèle, au manque de visibilité, à la diminution de la qualité des danseurs, mais surtout à de profondes réflexions face à l’avenir de la danse dans la région.

Pour le Prisme Culturel, une école de danse du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il a même fallu mettre une croix sur la production Casse-Noisette. Une production de danse classique que l’école présentait chaque année sur la scène de la salle Michel Côté depuis plus de vingt ans. Il n’y a pas de doute, selon Annie-Pier Fortin, directrice pédagogique du Prisme Culturel, c’est la pandémie qui en est en partie responsable. « Je pense que le projet Casse-Noisette fait partie de notre ADN », mentionne Mme Fortin. Toutefois, selon elle, il faut être réaliste, la baisse de ressources financières, la dégradation des décors ainsi que des costumes en plus de la diminution de danseurs rendent impossible un retour sans risque pour une des plus grandes productions de danse de la région.

À quoi devons-nous nous attendre face à l’avenir de la danse au Saguenay-Lac-Saint-Jean ? Selon la directrice pédagogique du Prisme Culturel, il est étonnant de voir la quantité d’écoles de danse qu’il y a dans notre région, mais aussi la quantité de danseurs qui ne sont pas mis en valeur. « Il y a vraiment quelque chose d’intéressant à faire… là. C’est comment les acteurs du milieu s’impliquent puis décident que ça devient un enjeu primordial au niveau de la danse au Saguenay-Lac-Saint-Jean », exprime Mme Fortin. Malgré tout, elle a espoir pour la culture de la danse dans la région. « Je pense que c’est juste positif ce qui peut arriver pour la danse au Saguenay–Lac-Saint-Jean ».