Thalia Chevalier
Depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites en France, la rivalité entre policiers et manifestants se traduit par des affrontements extrêmes. La police qualifie les violences d’injustifiées alors que les manifestants craignent la police.
Depuis le 19 janvier 2023, les manifestations contre la réforme des retraites augmentent. Deux camps se sont formés. D’un côté, des policiers, représentants de l’état, qui tentent de maintenir l’ordre et d’un autre, des manifestants qui se révoltent contre le gouvernement qui reste sur ses positions.
La major de police du commissariat de Rennes, Laurence Petit, affirme que les violences faites aux policiers sont gratuites et injustifiées. « On n’est pas payé pour se faire tuer, mais pour maintenir l’ordre. » Cependant, Mme Petit admet qu’elle n’est pas contre tous les manifestants. « Je n’ai rien contre le manifestant lambda, je peux le comprendre tant qu’il ne va pas casser, mais uniquement manifester son mécontentement, ça fait partie des libertés. »
Cette même violence est justifiée par un manifestant, étudiant à la FAC de Rennes, Louis Barre-Raoult qui dénonce qu’en manifestation, le seul danger, c’est la police. « Les policiers représentent une forme d’autorité contre laquelle on se bat. » Il estime alors que la violence des manifestants sur la police est légitime. « Le rôle de la police est dépassé, car ils utilisent des armes qui ne sont pas appropriées contre des citoyens qui ne représentent aucun danger réel n’étant pas armés. » Il qualifie la violence des policiers comme démesurée. Le problème majeur de ce mouvement est le rapport de force entre les deux camps qui n’expliquent pas de même façon la violence.
Les craintes sont également différentes des deux côtés. La major de police redoute les violences des prochaines manifestations et la diminution des effectifs policiers. D’autant que certains manifestants sont là pour « casser du flic, c’est clairement dit aujourd’hui », explique Mme Petit.
Alors que l’inquiétude des manifestants est l’arrêt des mobilisations. « Ma peur est qu’il y ait moins de monde dans la rue », affirme l’étudiant Barre-Raoult. La longueur de cette révolte lui fait craindre que les gens se lassent. « J’ai peur qu’ils perdent espoir, je ne m’inquiète pas de la violence, car elle est déjà présente. »
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