Alexia Aubin-Blackburn
Sam Breton a une vie d’humoriste bien remplie, pourtant sa vie personnelle est aussi importante. Son objectif : ne pas s’oublier parmi le travail et le public. Un humoriste complètement humain, même dans l’envers du décor de son spectacle « Au pic pis à pelle ».
En entrevue, le natif de Laurier-Station affirme que bien qu’il rassemble déjà ses idées pour son deuxième spectacle sans avoir fini la tournée du premier, il veut aussi se concentrer sur lui. « De pas oublier Sam l’humain, qui m’a emmené à être l’humoriste que je suis », a-t-il confié après avoir expliqué les enjeux de son métier. En faisant quelque chose qu’il aime, il peut parfois oublier que sa batterie d’énergie se vide quand même. Il croit que c’est ce qui est le plus compliqué de son travail, surtout pour un homme qui reste lui-même peu importe le contexte. Il a « alimenté beaucoup l’humoriste dans les dernières années », alors qu’il y a beaucoup plus en dehors des spectacles, ce qu’il est facile d’oublier quand on est aspiré dans un métier tel que celui-ci.
De plus, il a exprimé sa pensée face à l’humour et les personnes qui pratiquent ce travail. Il donne en conseil aux futurs humoristes de garder leur vraie couleur, de ne pas devenir quelqu’un d’autre pour plaire. Le public vous appréciera simplement si vous êtes vous-même, parce que si tout le monde se mettait à faire la même chose pour aller chercher le plus de public possible, on n’aurait aucune diversité.
Il veut tellement garder sa vraie couleur « à la bonne franquette » qu’il a mentionné ne pas avoir de tradition avant de donner un spectacle, tout le contraire de plusieurs qui montent sur scène. Il ne fait rien de pareil que la veille, il se dit que le changement ne fera rien si son humour est apprécié. Il est tellement à la « bonne franquette » que son talent caché est d’être capable de faire un rigodon complet toute une soirée. « Moi une cabane à sucre, deux-trois bières et on est parti longtemps », mentionne-t-il en riant.
Sa capacité d’écoute lui vaut un surnom qui le définit bien, Psycho-Sam. Autant sur scène, pour lire la salle et savoir si une blague sera aimée, que dans sa vie privée pour écouter ce que les autres ont à dire, il utilise cette écoute à bon escient. Même que s’il avait dû choisir un autre métier, il aurait été psychologue. Un paradoxe parfait, alors qu’il est dans un métier où parler et s’exprimer est de mise, pour un autre métier où l’écoute est importante.
Pour découvrir l’humoriste derrière l’homme, son premier « one man show » sera présenté le 6 décembre prochain ainsi que le 22 février 2024 au Théâtre C de Chicoutimi.