Félix Cormier
Un essai philosophique sur l’appartenance à la culture québécoise peut sembler effrayant et complexe. Pourtant, Matthieu Poulin-Goyer, professeur en philosophie au CÉGEP de Sept-Îles prouve le contraire en publiant «Soleil Natal».
C’est en 2011 que Mr Poulin-Goyer, encore à l’université, se pose une simple question qui lui jouera dans la tête pendant plus de 10 ans. S’ensuivent alors des années de recherches et de questionnement sur son identité en tant que Québécois sur cette honte qui les ronge depuis des décennies. C’est la phrase de l’actrice Pol Pelletier durant le mouvement Nous? en 2012 qui lui donne enfin une direction.
« Ce qui caractérise le peuple québécois, c’est la honte. »
-Pol Pelletier
Dans ce livre, il aborde plusieurs aspects forts qui caractérisent le Québec comme la honte, la douleur, les traumatismes. L’ouvrage fait également plusieurs parallèles intéressants comme la féminité, la mort, la vie avec les différents événements qui ont forgé le Québec: la colonisation, les patriotes ou encore les 2 référendums.
Dix ans plus tard, cette phrase résonne toujours dans le cœur de l’enseignant qui publie enfin son œuvre aux Éditions Persée. Après plusieurs refus dans des maisons d’éditions locales, c’est finalement un éditeur européen qui accepte son ouvrage. Soleil Natal sera disponible sur commande en ligne dès décembre et en librairie en janvier 2024.
Les premiers retours sont très positifs et l’auteur partage qu’il est étonné que des gens de toutes les tranches d’âges s’intéressent à ses écrits. Des personnes de 16 à 19 ans, même de 20 à 30 ans sont curieux et se penchent vers ce livre qui nécessite que peu de bases en philosophie et reste très accessible a n’importe quel public. Reste encore une grande proportion de la population ont encore une difficulté à s’attacher à notre culture. Mr Poulin-Goyer évoque alors cette fameuse honte, un malaise qui habite un grand nombre de québécois.
« Pourquoi crois-tu avoir un malaise ? Creuse ces sentiments sans avoir honte d’avoir honte. Le fait de s’opposer à des classiques alimente la créativité, quitte à ne pas être d’accord et créer autre chose», – Matthieu Poulin-Goyer.