Esther Dalbeigue
Étudiante au Cégep de Jonquière, Auriane Delourme a accepté de témoigner de la pression et de l’anxiété subies au cours de son parcours scolaire.
Auriane est Française et a donc passé toute sa scolarité dans l’hexagone. Elle parle donc principalement du système de son pays natal. Elle raconte avoir subi énormément de pression par rapport à sa réussite que ce soit par ses parents ou par le lycée. « Nous sommes lâchés à nous-mêmes, les écoles ne prennent pas vraiment au sérieux l’anxiété chez les jeunes et au lieu d’encourager les élèves, elle les rabaisse. » Elle ne se sentait pas assez en confiance et à part quelques exceptions, aucun professeur ou personnel du lycée n’était là pour les élèves.
Pendant son collège, Auriane a aussi subi du harcèlement, ce qui n’a pas aidé son anxiété. Elle faisait beaucoup de crises d’angoisse. Pour se détendre, elle a trouvé des techniques propres à elle-même. Elle écoute de la musique quand elle sent qu’une crise arrive, elle s’isole pour se calmer et elle s’évade beaucoup grâce au sport. C’est en se vidant la tête qu’elle arrive à se calmer. Aujourd’hui, ses crises sont de moins en moins fréquentes car elle a appris à en parler et fait tout pour aller mieux.
Auriane a toujours eu du mal à se confier car les établissements qu’elle a fréquentés, que ce soit lycée ou collège, ne s’intéressent pas à la pression subie par les élèves ni à leur santé mentale. Elle souligne qu’il n’y a jamais eu d’intervenant ou de prévention par rapport à la santé mentale dans les établissements qu’elle a fréquenté. Selon elle, le système québécois est mieux encadré. Pour elle, les professeurs sont plus à l’écoute de leurs élèves, elle se sent plus entourée. Elle ajoute qu’il existe au Cégep des locaux pour consulter des psychologues si besoin. Elle se sent beaucoup plus en confiance pour parler de ses angoisses.