Olivier Lamoureux
Entraînement en gymnase le mardi, puis compétition le lendemain soir. Il ne s’agit pas de l’horaire de l’équipe de basketball des Lynx du Cégep Édouard-Montpetit, mais bien de celui de son équipe de Rocket League, un jeu vidéo de soccer, mais sans les lois de la physique. Démystification avec un entraîneur du programme parascolaire de sport électronique le plus abouti au Québec.
Alexis Martini est entraîneur-adjoint pour les Lynx du Cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil. Il est en charge d’une petite équipe de quatre joueurs. « Comme Rocket League consiste en des équipes de trois, on a trois joueurs fixes et un remplaçant », explique-t-il.
En effet, dans Rocket League, trois joueurs de chaque camp tentent de mettre le ballon dans le but adverse le plus grand nombre de fois pour gagner. Cependant, les joueurs sont des véhicules, le ballon est surdimensionné et les lois de la physique sont facultatives.
L’aspect qui différencie le joueur occasionnel du plus expérimenté est sa maîtrise du ballon dans les airs. De longues séances de perfectionnement sur des terrains virtuels adaptés aux exercices pratiqués sont nécessaires. Pour que ces séances portent fruit, il faut que le corps et le mental soient bien aiguisés.
Or, pour être plus en forme, il n’y a pas 10000 moyens. « Les joueurs doivent faire une séance de sport dans la semaine, en plus de l’e-sport. C’est dans leur contrat », explique celui qui est également enseignant au primaire. Pour « des raisons de logistique », il s’agit habituellement de séances de musculation en gymnase. Il ne s’agit donc pas seulement de s’asseoir devant l’écran et jouer des parties, tous les aspects autres que le jeu lui-même sont pris au sérieux.
D’ailleurs, les études sont très importantes, comme pour n’importe quel programme de sport encadré par le cégep. « On regarde les notes aussi. Parce que dès qu’un joueur a des notes qui sont insuffisantes, s’il commence à être en échec, malheureusement il ne peut plus faire partie de l’équipe », ajoute-t-il.