Gabriel Leclerc
Le 2 mai 2019, Mathieu Betts, ancien du Rouge et Or de l’Université a vécu un choc culturel en
s’enrôlant avec les Bears de Chicago en tant qu’agent libre.
Dès son arrivée, le camp d’entrainement est très exigeant. « C’est de six heures le matin à neuf
heures le soir», affirme Mathieu. Faire partie des 53 joueurs sur la liste d’une équipe de la
National Football League (NFL) est très difficile et Mathieu a pu le constater dès son arrivée.
Les contrats en NFL ne sont pas garantis et la pression de performance est ressentie aussitôt le
camp d’entrainement commencé. « C’est certain que la pression est ressentie, mais on ne peut
pas commencer à trop y penser » confie Mathieu. Déjà que la performance est une source
d’inquiétude, garder son métier en devient une.
Coté adaptation au style de jeu, la tâche n’a pas été trop difficile. C’est certain qu’il y a eu un
défi, mais rien de trop selon Mathieu. Il y a certainement une assimilation puisqu’il n’y a pas le
même nombre de joueurs sur le terrain, plus d’essais et les dimensions du terrain sont
différentes. L’ancien du Rouge et Or a aussi eu le défi de changer de position. Il a affirmé que ce
n’a pas été aussi difficile qu’on peut se l’imaginer, mais il y a son lot d’ajustements concernant
son rôle dans la défensive.
Mathieu a aussi souligné que l’athlétisme des joueurs devant lui à l’époque est très
impressionnant. Avec un joueur comme Khalil Mack devant lui, il a beaucoup appris. Il s’est vite
aperçu que ce n’était pas le même calibre. Les joueurs sont beaucoup plus impressionnants et
performants. Malheureusement, il n’a pas été retenu dans l’organisation des Bears et est revenu
au Canada après un an de constante évaluation et de travail acharné pour se tailler une place en
NFL.
Betts performe désormais dans la Canadian Football League (CFL) au sein des BC Lions. Il y
connait énormément de succès et vient de battre le record de sacs du quart (action de plaquer
le quart-arrière adverse) par un Canadien dans la CFL.