Félix Perron

Depuis 50 ans, Yvon-Louis Trottier collectionne la musique sous toutes ses formes. Sa collection compte 860 items si on ne parle que de vinyles. 

Cette collection commence à l’âge de 17 ans pour M. Trottier lorsqu’il reçoit l’album Fragile de Yes en cadeau. À cette époque, il aimait déjà la musique mais ne s’attendait pas à développer une passion aussi forte pour le domaine. « Dans les années 70, c’était soit les vinyles soit la radio si tu voulais écouter de la musique », explique-t-il.

« Un audiophile va te dire que le son du vinyle, c’est le son le plus proche de l’enregistrement original d’une chanson », dit-il en mentionnant certains avantages de cette méthode d’enregistrement. Le vétérinaire raconte aussi que d’acheter un album impliquait certains cadeaux avec la pochette du disque. « Sur la pochette on avait les paroles des chansons, les images étaient cool puis des fois il y avait des cadeaux dedans. J’ai un de mes vinyles, la pochette c’est une peinture à l’huile. Ça a pris un an au gars pour faire ça. »

Si certains collectionnent pour conserver, M. Trottier collectionne pour son propre plaisir. Toutes les pièces de sa collection sont prêtes à être écoutées et embarquent sur le tourne-disque régulièrement. Plusieurs souvenirs émergent des vinyles. « Quand on achetait un album, on appelait tous nos amis puis on prenait 20 minutes, en silence, par côté de disque juste à écouter la musique puis un autre 20 minutes après pour découvrir la pochette ». Il confie qu’il le fait encore à l’occasion : « C’est comme une méditation ».

Il dit que quand la musique portative est arrivée (Walkman, Discman, etc.) le vinyle a beaucoup perdu en popularité car les gens ne pouvaient pas l’écouter ailleurs que chez eux. Lorsque la musique sur CD est arrivée, l’impression sur vinyle a beaucoup souffert. Cette dernière est devenue une méthode de rendre un album plus exclusif comme pour des éditions limitées.