Jade Gelly
À l’approche du temps des fêtes, le personnel venant en aide aux victimes de violence conjugale, dont celui du Groupe d’aide aux personnes impulsives (GAPI), craint une recrudescence de la demande.
Cette période demeure fragile selon l’intervenante sociale à l’organisme GAPI, Guylaine Boucher, en raison de la perte de routine. Les enfants qui sont habituellement à l’école se retrouvent à la maison et sont parfois difficiles à gérer. Aussi, certains adultes sont forcés de voir à nouveau leur famille problématique, ce qui peut faire surgir d’anciennes blessures.
« C’est une grande période de consommation. Il y en a qui sont en congé, ce qui augmente la difficulté, parce que tout le monde est dans la maison en même temps. Les individus sans famille se retrouvent plus vulnérables à faire des actions répréhensibles », ajoute-t-elle.
Il est toutefois important de ne pas faire de liens directs entre les facteurs de risques énoncés précédemment et la violence conjugale en soi.
« La violence va déjà être là au départ, mais si on prend l’exemple de l’alcool, ça ouvre les inhibitions. Donc, ça fait en sorte que les gens vont dire à voix haute ce qu’ils pensent tout bas et vont moins se mettre de barrières sociales ou de barrières tout court », cite-t-elle.
La spécialiste fait aussi mention que la violence physique est la plus connue et dénoncée, mais avance qu’il ne s’agit néanmoins pas de la plus fréquente. En effet, il est davantage courant maintenant d’observer la brutalité psychologique, verbale, sexuelle et économique.
Elle recommande à tous les gens qui ressentent que quelque chose cloche à se tourner vers les maisons d’hébergement ou même à contacter sans crainte SOS violence conjugale, qui est une ligne ouverte en tout temps. Cette association a aussi un site internet où il est possible de clavarder avec des spécialistes. Dans la même mesure, ils offrent des tests en ligne afin de valider certains questionnements sur tous les types de violence pouvant être vécus auprès des victimes.