Maica Gaudreau
Marc-André Grenon est soupçonné pour le meurtre de Guylaine Potvin 22 ans après sa mort. Il a été arrêté à Granby le 12 octobre 2022.
Laval Potvin, le parrain de Guylaine, a appris que Marc-André Grenon avait été accusé pour le meurtre de sa nièce plutôt rapidement. Sa fille et sa petite-fille lui avaient envoyé un texto pour lui apprendre la nouvelle, mais il l’avait déjà vu sur MSN. « Moi, je n’avais pas espéré le retrouver [le meurtrier], je pensais qu’il était mort. » C’est un soulagement pour les parents de Guylaine. « Ils voulaient absolument qu’il soit arrêté », dit M. Potvin.
C’est la Division des disparitions et des dossiers non résolus de la Sûreté du Québec qui a procédé à l’arrestation de cet homme âgé de 47 ans. « C’est quelqu’un qui a eu affaire avec la justice à plusieurs reprises », rappelle M. Potvin. En effet, Marc-André Grenon avait accumulé une vingtaine d’antécédents criminels entre 1993 et le début des années 2000. La majorité de ces délits se sont déroulés à Chicoutimi, dont un qui avait eu lieu trois jours avant le meurtre de Guylaine.
« Après 22 ans, ils ont réussi à avoir son ADN » grâce à des méthodes innovantes qui sont désormais utilisées en biologie judiciaire.
Guylaine Potvin avait été retrouvée sans vie dans sa demeure sur la rue Panet à Jonquière le 28 avril 2000. L’arrestation de Marc-André Grenon est une énorme avancée dans le dossier de son meurtre, mais pas que pour elle.
En effet, Marc-André Grenon a également été accusé d’avoir tenté de tué une autre jeune femme en l’étranglant et de l’avoir agressé sexuellement. « Il l’avait laissée pour morte » à Sainte-Foy rappelle Laval Potvin.
Les policiers ont également réussi à faire le lien entre lui et d’autres crimes. « Ils [les enquêteurs] étaient certains qu’il allait en agresser d’autre et ils pensent qu’il [Marc-André] en a agressé d’autres. C’est pour ça que les enquêteurs avaient demandé à la population de donner de l’information si jamais il y avait quelqu’un qui avait été agressé pendant ces années-là », conclut M. Potvin.