Tristan Côté
Andrew Ranger, coureur automobile en NASCAR Pinty’s avec l’équipe Paillé, croit que la réalité des pilotes québécois aux États-Unis est assez difficile, voire trop, même pour lui. Manque de financement, budgets serrés, difficultés à trouver des partenaires, la liste est longue…
Ranger a pris exemple sur le cas Raphaël Lessard, en disant que le manque de financement est une des raisons principales de la malheureuse réalité qu’est celle des pilotes québécois aux États-Unis.
« C’est triste […] c’est un pilote très talentueux et il a prouvé quand même qu’il était capable d’être rapide », se désole Ranger.
C’est ce qui a poussé Raphaël à revenir faire des épreuves au Canada, alors que cela coûte moins cher ici. Il n’a pas à se casser la tête pour trouver du financement, comme dans le championnat NASCAR de camionnettes, là où il devait y aller course par course en matière de financement, étant toujours assez serré dans son budget… qui a eu raison de lui.
« Une fin de semaine de course, que ça soit en Cup ou en Xfinity, ça frôle les 125 000 $, 135 000 $ par fin de semaine de course, en dollar américain, en plus ! », s’exclame Andrew Ranger, surtout en s’exprimant sur le cas Alex Labbé, coureur automobile chez DGM Racing en Xfinity, équipe qui n’a qu’un très petit budget.
La difficulté à trouver des partenaires est une autre de ses raisons. « Souvent, quand qu’on va chercher un pilote canadien, c’est parce qu’il y a une retombée à quelque part qui vient, qui est capable de payer toutes les dépenses qui viennent d’en arrière de la course automobile », mentionne Andrew.
Andrew note aussi qu’il a vécu la même chose lorsqu’il courait aux États-Unis dans le championnat NASCAR K&N. Ce qui est arrivé, c’est qu’il a perdu son commanditaire principal, Waste Management, alors que la compagnie a fermé ses portes, le laissant sans aucun partenaire. Cette situation a fait en sorte que le pilote québécois est retourné dans le championnat NASCAR Pinty’s, tout comme Raphaël Lessard.