Simon P. Lacroix

Zachary Lagacé-Savard (à gauche) compétitionne dans des tournois provinciaux de tir au poignet depuis bientôt un an. L’athlète chicoutimien pratique un vieil art autour duquel flottent trop de fausses conceptions.

Pour les néophytes, le tir au poignet n’est qu’un concours occasionnel lors duquel s’affrontent des brutes un peu trop fières sur le coin d’un comptoir de taverne. Or, il s’agit d’une discipline fédérée hautement technique.

« Il y a beaucoup, beaucoup de stratégie qui entre en compte lors d’un face-à-face, précise l’étudiant au baccalauréat en kinésiologie. Tous les mouvements qu’il est possible de faire avec son poignet peuvent servir à prendre un avantage au bras de fer. »

Au même titre que l’haltérophilie, le tir au poignet demeure d’abord et avant tout une épreuve de force. Chaque athlète travaille continuellement à rehausser sa puissance.

Toutefois, posséder des muscles gonflés et définis n’est pas garant d’une victoire facile, bien au contraire. « Ce n’est pas une question de grosseur » confirme Zachary avec assurance.

De la préparation mentale jusqu’au positionnement du coude sur la table, la quantité de détails qui agissent sur l’issue d’un duel est indénombrable. À l’instar de la forte majorité des disciplines, le facteur le plus déterminant du dénouement d’une joute de tir au poignet demeure l’expérience.

Les multiples clubs et tournois qui ont pignon sur rue dans la province sont encadrés par l’association Bras de fer Québec (ABFQ). L’organisme assure notamment la standardisation des règlements et la formation des arbitres.

Zachary est au sortir d’une compétition sanctionnée par l’ABFQ lors de laquelle il s’est classé 13e sur un total de 17 prétendants. L’évènement organisé par le Huslers Armwrestling Club de Saguenay a attiré les meilleurs athlètes de la province. « Le niveau était élevé pas mal » glisse l’étudiant avec humilité.

Il en tire une expérience formatrice qui lui servira de tremplin pour la suite.

Crédit photo : Instagram