Zélia Letullier
Enlever le béton des rues pour avoir plus d’espaces verts, privilégier un meilleur système d’isolation afin d’avoir à moins chauffer et bien voter en politique. Voilà les adaptations qui vont devenir nécessaires face aux conséquences des changements climatiques. C’est ce que l’expert en changement climatique, Patrick de Bellefeuille, révèle durant une entrevue téléphonique.
Les changements climatiques rendent les phénomènes naturels plus fréquents, plus intenses et plus longs. Ceci amène donc à passer d’un extrême à l’autre. Par exemple, auparavant l’hiver au Québec était constitué d’une longue période de congélation avec un dégel à la fin de l’hiver. Maintenant, avec la crise climatique, l’hiver est constitué de plusieurs périodes de gel et dégel, balançant alors d’un extrême à l’autre.
« Les périodes de gel et de dégel sont dures pour nos infrastructures. Nous risquons d’avoir des périodes de verglas. Et ça le verglas, pour notre système d’aménagement électrique c’est très très mauvais », alerte M. de Bellefeuille.
Si rien n’est fait face à ces changements climatiques, les conséquences seront nombreuses et le coût pour réparer celles-ci sera élevé, rappelle le spécialiste.
Une des solutions où tout le monde peut participer est de voter en priorisant des valeurs écologiques, indique M. de Bellefeuille. Si le citoyen vote pour un parti qui a des valeurs écologiques, ce dernier sera plus en mesure de prendre action comparé à un parti qui n’a pas ces valeurs. De plus, de simples actions telles que d’avoir un bon système d’isolation est aussi avantageux, car il réduirait l’utilisation du chauffage. Des actions connues telles que réduire son empreinte de carbone, manger moins de viande et éviter la surconsommation aideront toujours.
Mais d’autres solutions, comme enlever le béton des rues afin d’avoir plus d’espaces verts seront également bonnes. Avec les changements climatiques, les pluies sont devenues plus fréquentes et intenses et elles endommagent les villes. Par exemple, les systèmes d’égouts des grandes villes au Québec, comme Montréal, ne sont pas conçus pour recevoir autant d’eau de façon constante, chose qui peut arriver pendant une inondation. Une des solutions à ce problème serait d’ajouter des espaces verts à la place du béton afin que l’eau s’évapore plus rapidement pour éviter les inondations.