Zachary Bergeron
L’intervenante de proximité auprès des personnes en situation d’itinérance à Montréal, Annie Archambault, s’est ouverte sur la réalité difficile de ces gens avec l’hiver qui approche à grands pas. Mme Archambault, inquiète, confie que parmi les 10 000 personnes vivant dans la rue à Montréal, seulement 1600 pourront avoir une place en hébergement cette année. « Je pense qu’on est tous en mode panique », dit-elle.
Alors que le froid commence à se faire ressentir, l’intervenante de Montréal mentionne qu’elle ne souhaite pas revivre des températures comme l’an dernier. Selon son expérience, il faut beaucoup d’organisation pour que tous soient en sécurité. Dans ces cas-ci, elle affirme que les bannières de restauration rapide, les bibliothèques et les stations de métro sont souvent utilisés comme abris. Certains hébergements peuvent même ouvrir plus de places pour les accueillir.
Le manque de nourriture est aussi un problème, car les banques alimentaires débordent et qu’il est difficile d’obtenir de l’aide sans adresse. Elle encourage ainsi les citoyens à agir, en faisant des dons soit de nourriture, des cartes-cadeaux ou des vêtements chauds. De plus, elle invite les citoyens à supporter les programmes sociaux des organismes et de cesser les différentes pétitions visant à démanteler les campements et les tentes des personnes en situation d’itinérance. « Il faut se rappeler que ces personnes-là sont des humains à part entière, tout comme nous. » mentionne-t-elle.
Annie Archambault confie que le gouvernement devrait également financer davantage le communautaire. Elle explique que cet argent serait bien mieux investi dans la prévention, plutôt que dans l’oppression et la criminalisation. Mme Archambault révèle aussi les principaux défis pour cette saison. « Ça va être beaucoup d’aller dans les tentes, les »sleepings bags » pour s’assurer que les gens ne décèdent pas d’hypothermie. Je pense vraiment que cet hiver ça va être toute une affaire! », termine-t-elle.