Kim Martin
L’enquête menée par la commission Laurent, en 2019, suggère plusieurs recommandACTIONS auprès de la Direction de la protection de la jeunesse.
Le rapport de la commission apporte des recommandations, dont une meilleure répartition des tâches des intervenants et un plus gros budget face aux interventions. Le but est d’améliorer le système de la DPJ.
« Si on augmentait les services préventifs dans la société comme dans les garderies, dans les écoles, en aidant rapidement les parents avant que la situation devienne une urgence, on éviterait probablement que ça arrive à la DPJ, » indique Stéphanie Thibeault, enseignante en travail social au Cégep de Jonquière. « Je pense que ça prend des investissements massifs en prévention. »
Le 19e bilan annuel de la DPJ a dévoilé qu’il y a 12,5 % plus de signalements depuis l’an dernier. Le rapport relève les lacunes de la DPJ, comme le manque de personnel. Cette pénurie joue un rôle important sur l’impact négatif que les travailleurs sociaux et les familles dans le besoin subissent.
« On ressent un stress supplémentaire, puis une pression, parce que les gens qui sont sur la liste d’attente, on n’a pas le staff nécessaire pour les prendre », témoigne Emilie Vallée, une étudiante en Techniques de travail social et stagiaire au Centre Jeunesse à Roberval.
Elle atteste que certains de ses collègues sont chargés d’une trentaine de dossiers. « C’est beaucoup quand il faut que tu donnes une bonne intensité, que tu fasses de belles interventions, que tu prennes le temps. »
La commission Laurent a été créée après le drame qui a surgi à Granby. Une fillette est morte, tuée par sa belle-mère. Malgré les signalements, la DPJ ne l’a pas retiré du foyer.
Mis à part ses défis, la DPJ détient aussi du positif. Les travailleuses sociales soulignent qu’il y a de nombreux succès. « Il ne faut pas oublier que les intervenants ici ont à cœur leur rôle d’intervenant, affirme Emilie Vallée, et ils ont à cœur la mission du Centre Jeunesse. »