Marion Carey
Les cours de formation générale au cégep font l’objet de plusieurs débats sur leur pertinence depuis les dernières années. Les étudiants souhaitent des cours plus intéressants, tandis que les enseignants prônent l’ouverture d’esprit.
La formation générale au niveau collégial regroupe des cours qui sont nécessaires à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales (DEC), comme la philosophie, la littérature, l’éducation physique et l’anglais. L’importance et la pertinence de ces cours sont deux critères qui engendrent plusieurs divergences d’opinions chez les étudiants et les enseignants.
Le principe d’importance revient souvent aux lèvres des enseignants. « On en a besoin dans la société pour ne pas devenir des « moutons », pour ne pas suivre celui qui a plus de culture, afin d’être capable de se démarquer et d’avoir nos propres opinions », a mentionné une professeure de Projet personnel d’orientation (PPO), Nathalie Filion.
Selon elle, les étudiants doivent être le plus possible ouverts d’esprit et ils doivent anticiper la nouveauté qu’apportera la formation générale. « Il s’agit de se laisser porter par ce que l’enseignant va te montrer et de se lancer malgré le manque d’intérêt », a soutenu l’enseignante de cinquième secondaire.
Du côté des étudiants, ces cours généraux occasionnent du mécontentement puisque le contenu ne serait pas adapté ni pertinent, et que les études apporteraient souvent de la démotivation.
L’idée de retirer complètement cette formation n’est toutefois pas considérée nécessaire par les étudiants. « On ne devrait pas l’enlever, mais je pense qu’on devrait rajouter des cours qui donnent envie aux étudiants d’être présents. Je pense à des cours d’économie ou de cuisine qui ne sont que des connaissances de base, mais accumulés, ce sont des choses pratiques que tu fais dans la vie quotidienne », affirme un étudiant en Informatique au Cégep de Victoriaville, Antoine Corminboeuf.
La charge et le temps que demandent ces cours de base peuvent aussi rendre la vie difficile à certains étudiants qui ont un emploi à temps partiel ou qui rencontrent diverses difficultés d’apprentissage. « Il y a des cours qui sont tellement spécialisés […] qu’ils sont seulement des bâtons dans les roues pour les étudiants qui ont des difficultés ou qui ont des problèmes de temps », ajoute M. Corminboeuf.