Émile Lamarche
Si l’on pense au monde de la Drag, ce sont les Drag Queens qui viennent en tête spontanément. Mais plusieurs autres formes existent dans cet art. L’une d’entre elles, le Drag Kings, est devenue le métier de Mélodie Noël Rousseau et Geneviève Labelle, mieux connues sous le nom de Rock Bière et RV métal.
La première fois qu’ils ont vu des gens performer l’art du Drag, Rock et RV ont rapidement remarqué le manque flagrant de drag King. Après plusieurs recherches, ils ont trouvé le spectacle King of Kings au café Cléopâtre à Montréal, où le duo a eu le coup de foudre pour cet art.
Leur première compétition a été aussi l’un de leurs premiers évènements. Rock Bière a été le premier à s’inscrire au concours Drag moi, et est sorti victorieux de la compétition, l’année suivante RV Métal, s’est inscrit et il a gagné aussi. La troisième année, leur fils de drag Walter Ego a lui aussi décroché la première place. Malgré leur dominance dans la compétition, ils faisaient partie des peu de Kings à participer.
Malheureusement, cet art est facilement caché par sa sœur jumelle. Selon eux, il faut autant demander à avoir des Drags Kings que des Drag Queens dans des évènements. Il faut aussi les montrer autant, en faisant participer à Rupaul’s Drag Race des Kings à côté de leurs consœurs.
« Il va falloir que Rupaul se décoince un peu pis qu’elle accepte des Drags Kings dans sa compétition. » explique Rock Bière. Ils ont d’ailleurs cité Landon Cider, un Drag King américain qui disait : « On performe dans les mêmes bars sur les mêmes scènes, pourquoi on ne peut pas être dans la même compétition? ».
Ce qui fait en sorte que les Drags Kings restent dans l’ombre est le manque de visibilité. Un grand pas selon Rock et Rv serait de présenter leur forme de drag à la télévision.
En plus de leur activisme, le duo a créé une soirée nommée Bière et métal, où ils transforment des membres du public en Drag King et en les faisant performer pour un soir seulement. Pour les intéressés, la prochaine sera le 6 décembre à Québec.