Noé Verpoort
Mathis Dahirel, un jeune Français de 21 ans, est parti aux États-Unis depuis quatre mois pour poursuivre son rêve de devenir joueur de soccer professionnel.
Cela fait plus de onze ans que Mathis pratique le soccer en club, un loisir qui est rapidement devenu une passion. « Ma famille écoutait déjà du soccer à la maison, j’ai essayé ensuite plusieurs sports mais le soccer est tout de suite devenu une évidence », affirme-t-il.
Depuis deux ans, Mathis filme ses meilleurs moments et actions lors des matchs, et en a fait une compilation qu’il a envoyée à un coach de l’Université de San Diego au Kansas, qui lui a ensuite proposé de venir. « La plupart des étudiants ici sont passés par une agence coûteuse pour venir, moi j’avais déjà un ami qui m’a recommandé à l’entraineur. J’ai eu de la chance », explique-t-il.
Il s’est intégré rapidement, et s’est adapté au style de jeu que ses entraineurs demandent, assez différent de celui demandé en France. En effet, il explique que le physique est bien plus valorisé qu’en Europe, où l’on joue un soccer un peu plus axé sur la technique. Les entraineurs imposent des séances de musculation hebdomadaire avec un coach sportif dédié, ce qui serait inconcevable en France.
Mathis suit en même temps des cours de commerce, ce qui amène un planning chargé. « Le matin j’ai des cours, l’après-midi je m’entraine et le soir je suis à la salle de sport. C’était difficile au début mais j’ai réussi à m’organiser. Tout le monde aspire à devenir professionnel mais au cas où, j’ai décidé de garder une vie étudiante », explique t-il.
Il poursuit en expliquant que les exigences sont très élevées concernant le travail demandé. « On a beaucoup de travaux à la maison en plus des pratiques et des séances de musculation. Les coachs ont même menacé de renvoyer certains joueurs qui ne fournissaient pas assez d’effort en cours. On est sous pression », avoue-t-il.
Au terme de ses quatre ans d’études, Mathis va tenter de devenir professionnel.