Eugénie Renaud
Les bibliothèques, qui sont des lieux publics et gratuits, font souvent office de lieu de refuge pour les personnes qui vivent en situation d’itinérance. Chef de division de la bibliothèque de Drummondville, Jean-François Fortin, explique que depuis 2019, cette institution a mis en place des solutions pour venir en aide aux gens dans le besoin à travers les services qu’elle offre.
Le but de cet endroit est principalement de faire sentir aux personnes vulnérables qu’elles sont les bienvenues dans ce milieu de vie, qui n’est plus seulement un lieu où on peut emprunter des livres, mais un lieu inclusif. Depuis deux ans, une intervenante sociale fait du travail de rue dans les lieux-mêmes afin de créer des liens avec les personnes qui en ressentent le besoin et pas seulement les personnes itinérantes, mais parfois aussi des gens qui vivent d’autres situations comme de la violence conjugale.
« Je pense que mettre en place des mesures comme ça, ça vient atténuer les tensions au quotidien », explique M. Fortin en parlant du fait que les citoyens sont de plus en plus ouverts d’esprit et sensibles par rapport aux gens qui vivent une situation dans laquelle ils sont plus vulnérables.
Histoire du projet
En 2017, une nouvelle bibliothèque publique a ouvert ses portes à Drummondville. Avant la pandémie, les employés avaient déjà remarqué le contexte de crise d’itinérance présent au sein de la ville. Des personnes venaient s’y réchauffer, s’y réfugier et utiliser ses toilettes dans le jour. C’est à ce moment que M. Fortin a réalisé que sa bibliothèque pouvait devenir un acteur de changement dans la vie de ces gens-là et que ce n’était pas tous les usagers de l’établissement qui ont pour but principal d’emprunter des livres.