Charlotte Dufour
Le programme de police RÉSO a été mis sur pieds par Fady Dagher en 2021 seulement dans la ville de Longueuil.
« C’est le directeur de police qui a décidé qu’il fallait changer notre façon de faire, car 85% de nos appels, sont des appels de santé mentale, de personnes en crise, de chicanes de famille ou de violences conjugales ce qui fait que les répondants d’urgence sont pris en général jusqu’à deux heures sur ces appels », affirme Marylène Vandale l’une des policières avant-gardistes.
Il a pour but de limiter ce nombre d’appels, afin de prioriser les appels pour des gestes criminels. Pour cela, les agents de la paix ont la mission d’être plus près de la population et de lui venir en aide. Ils sont notamment accessibles par textos, disponibles dans certains secteurs de la ville et on mis en place un code QR ainsi qu’un site internet permettant aux gens de se renseigner sur les policiers disponibles dans leur secteur.
Le programme a aussi pour but de diriger les citoyens vulnérables vers les bonnes organisations. « Par exemple, la semaine prochaine j’ai rendez-vous avec une mère et sa fille de 8 ans, car la petite a extrêmement peur de se faire kidnapper. Elle vit énormément d’anxiété au point qu’elle a peur de monter au deuxième étage. Alors pour éviter un suicide ou une crise causée par des idées noires ou de l’anxiété, je vais parler à la petite fille pour la rassurer et répondre à ses questions », a-t-elle dit.
Avec l’aide de subventions de 3,6 millions de dollars, le directeur de police Fady Dagher a réussi à engager 21 policiers et les a ensuite dispersés dans différents secteurs problématiques de la ville. La formation a comme objectif d’éduquer des policiers et policières sur la prévention sur le terrain en collaborant avec des organismes locaux. « Je ne sais pas d’où vient l’idée, mais j’imagine qu’il a voulu innover, comme il l’a fait à Montréal lorsqu’il était officier. Puis grâce à sa notoriété, il a pu promouvoir le programme. »