Florence Morin
Selon le ministère de l’Éducation, 20% des élèves au primaire vivent avec des difficultés d’apprentissage au quotidien. L’enseignante au primaire à l’école du Bac à Saint-Lambert de Lauzon, Mélanie Guérin, valide ces statistiques et croit que l’implication des parents joue un grand rôle dans cette problématique.
Mme Guérin, enseignante en deuxième année du primaire, a l’impression que les parents sont de moins en moins engagés dans la réussite scolaire de leurs enfants. Elle mentionne que les parents s’intéressent de manière régressive à ce que leurs enfants pratiquent à l’école et délaissent tout ce qui a trait à la réussite de leurs enfants aux enseignants.
Mélanie Guérin a observé que, depuis son début en enseignement, l’écart se creuse de plus en plus entre les élèves forts et les élèves faibles. Les élèves moyens, qui devraient être la norme, n’existent plus. Elle explique cette observation en raison de l’implication des parents variable. Ils sont soit véritablement engagés dans la réussite de leurs enfants, ou tout le contraire. Cette problématique crée des enfants seulement très fort ou très faibles.
Selon l’enseignante, cette implication débuterait dès la petite enfance, avec la manière dont les parents éduquent leurs enfants. Elle parle entre autres de parents qui apportent leurs enfants à la bibliothèque, lisent des livres, jouent à des jeux de société et font des activités parascolaires ou des sports.
« Ce sont des enfants qui ne développent pas toutes sortes de compétences, de fonctions de leur cerveau et d’habiletés sociales », mentionne l’enseignante, lors de l’entrevue, en éloquent les élèves pour lesquelles les parents sont peu impliqués.
Afin de remédier à cette problématique, l’enseignante explique qu’elle et ses collèges travaillent dans l’objectif d’augmenter l’engagement scolaire et la motivation des élèves.
« On mise moins sur les résultats, mais davantage sur les apprentissages », affirme Mélanie Guérin.
Les enseignants travaillent le développement des compétences sociales et des fonctions exécutives du cerveau à l’aide d’atelier et de jeux afin d’apprendre à réfléchir, à se questionner, à gérer les comportements impulsifs et à s’activer.
« Selon nous, ses fonctions là sont primordiales à la réussite scolaire », ajoute Mme Guérin.
Elle est persuadée qu’un enfant qui n’a pas appris la base avec ses parents va avoir de la difficulté à suivre le rythme des autres élèves, et ainsi, nuire à ses apprentissages.