Jasmin Laberge
Caroline Guilbault, enseignante de français en 5e secondaire à l’école secondaire Pierre de Lestage à Berthierville, évoque le fait que les enseignants n’ont pas obtenu les ressources nécessaires pour favoriser l’enseignement à distance pendant la pandémie.
Lors d’une entrevue réalisée plus tôt aujourd’hui, Mme Guilbault a mentionné qu’en aucun cas le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a donné des opportunités aux enseignants afin de peaufiner l’enseignement virtuel. « J’aurais aimé que le ministre Roberge propose aux enseignants touchés des journées à cours levés pour la préparation et l’adaptation. Tout devait être fait sur notre temps, bénévolement ».
L’enseignante de français nous a révélé avoir eu beaucoup de difficulté avec le fait que M. Roberge ait mis de l’avant l’enseignement à distance. « J’ai trouvé difficile de faire de l’enseignement virtuel, car l’enseignement et l’apprentissage passent beaucoup par le lien qu’on crée avec l’élève et le fait qu’on peut capter leur attention en classe ».
La tâche la plus ardue pour Caroline Guilbault, durant la pandémie, a été de s’adapter. Elle a dû s’adapter à l’enseignement virtuel une journée sur deux et adapter sa planification et son organisation. « J’ai essayé de séquencer mes cours. Il y avait une partie théorique courte, puis des exercices autonomes lors desquels les élèves étaient invités à se regrouper dans une « chambre virtuelle » pour travailler en équipe et dans laquelle je pouvais entrer pour répondre à leurs questions ou bien voir comment le travail avançait. »
L’enseignante de 5e secondaire croit que le gouvernement aurait bien pu mettre de l’avant plus de mesures afin de favoriser la réussite des étudiants. « Le gouvernement a mis certaines mesures en place pour favoriser la réussite, mais je crois qu’elles n’étaient pas nécessairement adaptées totalement à la situation. Il a aussi revu les essentiels des apprentissages, mais n’a pas nécessairement considéré la réalité du virtuel ».